2. L’image comme environnement
Que signifie « rentrer dans l’image » ? Pour répondre en partie à cette question, le chercheur en esthétique s’appuiera sur un texte de Pline l’Ancien (23-79) qu’il s’agira dès lors de décrire. Par cela, il s’agira de concevoir l’espace iconique comme susceptible d’activer le spectateur ; ainsi, l’image n’est pas conçue comme quelque chose de statique, fixe et séparée par un cadre de la réalité mais au contraire une image qui s’offre comme un environnement à habiter, dans lequel s’installer. Le trompe-l’œil consiste à nier, à déconstruire l’image en tant que représentation, en tant qu’elle re-présente une réalité. Cela conduira Andrea Pinotti à décrire dans un premier temps la légende de l’artiste de la dynastie Tang Wu Daozi (680-740) puis à s’intéresser au film Sherlock jr de Buster Keaton en insistant sur le rôle du montage en tant qu’il modifie l’entrée en fiction et interroge la continuité spatio-temporelle de l’image en mouvement.