2. La mathématique comme langage universel
La mathématique est un langage universel, lié aux domaines de la physique, de la biologie ou encore de l’informatique. Comment traverse-t-elle ces différentes disciplines ? Dans l’histoire des sciences, la mathématique a connu un travail d’homogénéisation et de standardisation important. De la Mésopotamie, à l’Inde, en passant par l’Egypte, au monde arabe jusqu’à l’Europe du Nord, l’histoire de la mathématique est linéaire et unique : les concepts, issus d’une pensée construite, se suivant de manière cohérente et homogène. Dans la suite de ce chapitre, le chercheur fera état de sa démocratisation au XXe siècle et de son indispensable utilité pour comprendre notre société actuelle. Décrire et ordonner le monde, le structurer sont trois des actions qu’autorisent la mathématique. En cela, elle pourrait ainsi s’apparenter à un type de langage. Mais en est-ce réellement un ? Pour répondre à cette question, Cédric Villani évoquera un vieux débat entre les philosophes sur la nature de la pensée mathématique et son origine en convoquant d’une part le concept mathématique développé comme une abstraction (une structure déterminée par le langage) et d’autre part avec la description qu’a pu en faire Albert Einstein.